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L’œuf magique des montages

Classement : 23ème – Edition dans le livre « Contes à Rêver » – 2022


Bonjour, je m’appelle Nawak. Et toi, comment t’appelles-tu ? Dis-le-moi à l’oreille, vas-y, je t’écoute… Oh ! comme ton prénom est joli !

Je vais te raconter une histoire qui m’est arrivée alors que j’étais dans les montagnes au printemps dernier. J’aime beaucoup m’amuser dans les montagnes. Tu ne peux pas imaginer tout ce que je peux y faire !

Déjà, j’ai appris à imiter pleins d’animaux. Je connais le cri des aigles, des renards, des marmottes et même des loups. Ils m’écoutent mais lorsqu’ils me voient, ils ont peur et détallent à toute allure. Sauf le loup, lui il n’a jamais peur. Mais il ne m’a jamais attaqué car il est bien plus méchant dans les livres que dans la réalité !

Ensuite, je connais toutes les fleurs sauvages. Elles poussent du printemps à l’automne. Je vais t’en citer quelques-unes : la pensée, la digitale, la gentiane, l’aster, le colchique ou l’arnica. Elles sont tellement belles ! Mais celle que je préfère, c’est l’edelweiss. C’est une fleur très rare qui est protégée. Il est interdit de la ramasser. Alors quand j’en croise une, je m’assois à côté et je la regarde pour m’en souvenir le soir dans mon lit.

Enfin, je grimpe à tous les arbres pour admirer d’encore plus haut le paysage environnant. C’est magique ! Quand je m’accroche aux branches, des fois j’ai du mal à monter. Je dois me hisser à la force des bras. C’est dur ! Tu sais monter aux arbres, toi ? Si tu ne sais pas, je t’apprendrai quand tu viendras me voir ! Souvent, je croise un écureuil pendant mon ascension. Ils sont tellement mignons. Les écureuils vivent dans des nids qu’ils fabriquent à la fourche d’une branche. Ils n’ont pas besoin de beaucoup d’espaces. Mais ils sont trouillards et dès qu’ils entendent un bruit, ils montent au sommet de leur arbre. Je ne les dérange jamais lorsqu’ils ont des bébés. Je préfère les observer de loin avec mes jumelles.

Les oiseaux fabriquent tous des nids différents et je sais les reconnaître. J’ai appris tellement de choses en les observant. As-tu déjà trouvé un nid près de chez toi ? Parfois, ils tombent au sol quand il y a trop de vent. Heureusement, les œufs ont déjà éclos et les oisillons se sont envolés. Quand tu en trouveras un, observe-le bien. C’est digne d’un travail d’architecte couplé à celui d’un artiste. Avec leurs becs, ils façonnent une construction incroyable. Ils entrelacent des brindilles, de la paille, de l’herbe ou des plumes jusqu’à en faire un nid bien douillet pour accueillir leurs petits. En fonction des oiseaux, les œufs ont des couleurs différentes. J’en ai vu des blancs, des beiges, des marrons et même des bleus. Ils sont parfois unis, parfois tachetés. Et il en existe de toutes les tailles. Plus les oiseaux sont gros, plus les œufs sont gros. C’est normal ! Sur notre planète, le plus petit œuf est celui d’un tout petit oiseau appelé Colibri. Il mesure cinq centimètres et ses œufs font à peine un centimètre. Et le plus gros oiseau, tu connais son nom ? Eh oui, c’est l’autruche ! Elle mesure plus de deux mètres et ses œufs font dix-huit centimètres. Mais bien sûr, il n’y a pas d’autruche dans mes montagnes, ni de colibris d’ailleurs !

Si je pouvais faire un vœu, je souhaiterais voler comme les oiseaux. Je les accompagnerais dans les airs. Bien sûr, je sais que ce n’est pas possible. Je n’ai pas d’ailes et je n’aurais jamais ce pouvoir.

Au printemps dernier, j’ai découvert un œuf que je n’avais jamais vu auparavant. Il n’était pas dans un nid au creux d’une branche d’arbre mais posé au sol, caché sous une fougère. Il était magnifique. Je n’en avais jamais vu de pareil de toute ma vie. C’était un œuf qui mesurait une dizaine de centimètres. Il était multicolore, irisé et fluorescent. Il ressemblait un peu à un arc-en-ciel. Le spectacle que représentait cet œuf était grandiose. J’ai regardé s’il n’était pas cassé ou fêlé, mais non, il n’était pas abimé du tout. Était-il tombé d’un nid ? Un oiseau l’avait-il déposé là ? Je n’avais pas de réponse à ces questions. Ma curiosité était à son comble. Je me suis baissé pour mieux l’observer. Comme il était beau ! Je me demandais bien de quel oiseau pouvait émaner un œuf aussi sublime. J’hésitais entre le laisser sur place et le ramener à la maison. Finalement, je l’ai ramassé. Je l’ai levé en direction du soleil pour essayer de voir à l’intérieur par transparence. Mais je n’ai rien vu. Quel dommage !

Il fallait que je prenne une décision car le jour commençait à décliner et je devais rentrer chez moi. Qu’aurais-tu fait à ma place ? Si l’œuf était tombé du nid, il était perdu de toute façon. Et puis, personne n’a jamais vu un œuf aussi extraordinaire. Je devais le montrer à un adulte car je savais que personne ne me croirait sinon ! J’ai délicatement enveloppé l’œuf avec plusieurs feuilles de bruyère pour ne pas le casser. Je l’ai déposé sur la mousse que j’avais ramassée, et installé dans la sacoche que j’emmène toujours avec moi. Puis j’ai refermé mon sac et je suis descendu vers la vallée.

Sur mon trajet, j’ai aperçu des bouquetins qui grimpaient aux parois des montagnes. Comme ils sont à l’aise ! Ce sont de vrais équilibristes. J’ai cueilli aussi quelques fleurs pour les offrir à ma maman. Elle aime bien que je lui ramène des fleurs. Quand j’ai voulu sauter au-dessus de la petite rivière, j’ai aperçu un arc-en-ciel au ras de l’eau. Cela m’a fait penser à mon œuf. Je me suis arrêté pour vérifier qu’il n’avait pas bougé. Tout allait bien. J’ai continué ma descente et, au loin, entre deux crêtes, un immense arc-en-ciel zébrait le ciel. Je n’en avais jamais vu de si grands ni de si lumineux. Le spectacle était éblouissant.

Il me fallait presque une demi-heure pour arriver jusqu’à chez moi. Ma mère était dans le jardin et elle ramassait quelques tomates. Je lui ai fait un signe de la main et, arrivé à sa hauteur, je lui ai offert mon bouquet de fleurs. Elle m’a embrassé pour me remercier et je suis allé dans ma chambre pour y déposer mon trésor. Les dernières lueurs du soleil ont tapé au carreau et un immense rayon multicolore s’est reflété sur le mur de ma chambre. J’étais cerné par des arcs-en-ciel, c’était vraiment surprenant. J’ai pris une petite boîte vide que j’avais sous mon lit et je l’ai remplie avec la mousse de mon sac. J’ai ensuite posé délicatement l’œuf à l’intérieur. J’ai mis la boîte sur mon bureau, en plein milieu pour qu’elle ne tombe pas au sol.

Je suis sorti de ma chambre et, au moment où je refermais la porte, j’ai entendu une toute petite voix qui disait :

  • Ne parle pas de moi. Laisse-moi là où je suis et attends.

 Je suis revenu près de mon lit mais je n’entendais plus rien. Qui avait dit ça ? Peut-être que la télévision venait d’être allumée dans la salle à manger ? Je suis allé rejoindre mes parents qui m’attendaient pour dîner. Nous avons un peu discuté puis nous nous sommes installés sur le canapé pour regarder un film qui racontait l’histoire d’une amitié entre un jeune garçon et un louveteau.

A la fin du film, j’ai embrassé mes parents et je suis allé me coucher. J’ai vérifié l’œuf arc-en-ciel et j’ai refermé la boîte. Je me suis allongé sur mon lit et j’ai éteint la lampe de chevet. De nouveau, j’ai entendu une toute petite voix :

  • Ne parle pas de moi. Laisse-moi là où je suis et attends.

J’ai appuyé sur le bouton de ma lampe et j’ai regardé partout. Il n’y avait personne et la télévision était éteinte. J’avais l’impression d’entendre des voix dans ma tête. Je me suis recouché et j’ai éteint la lampe. Je n’ai plus rien entendu et je me suis endormi.

Le lendemain matin, je n’avais qu’une hâte : regarder si mon œuf avait éclos. Evidemment, il n’avait pas bougé. Ses couleurs étaient toujours aussi sublimes. Je ne me lassais pas de le regarder. Surtout, j’avais très envie de découvrir ce qu’il renfermait. J’avais pris la décision de le montrer à ma mère car je pensais qu’elle saurait me dire de quel oiseau il s’agissait. J’ai appuyé sur la poignée de la porte de ma chambre lorsque j’ai encore entendu la même petite voix :

  • Ne parle pas de moi. Laisse-moi là où je suis et attends.

Je me suis précipité vers la boîte que j’ai ouverte et là, à ma grande surprise, j’ai vu l’œuf multicolore devenir tout vert. Je croyais qu’il allait éclater ! Je l’ai touché du bout des doigts et il est redevenu multicolore. C’était vraiment étrange. Je lui ai demandé :

  • Tu ne veux pas que je parle de toi à ma maman ? persuadé que je n’aurais pas de réponse. Evidemment, un œuf, ça ne parle pas !

Et là, à ma grande stupeur, il est devenu tout bleu et il s’est mis à parler :

  • Ne parle pas de moi. Laisse-moi là où je suis et attends.

Les battements de mon cœur se sont accélérés et je n’osais plus bouger.

  • C’est toi qui me parles ? lui ai-je demandé.

J’étais époustouflé de voir cet œuf changer de couleur et surtout, me parler ! J’étais persuadé avoir fait la plus belle découverte de toute ma vie ! Je n’étais pas au bout de mes surprises.

  • Ne parle pas de moi. Laisse-moi là où je suis et attends.

J’avais pris ma décision. Je n’en parlerai ni à ma mère, ni à mon père, ni à personne d’autre d’ailleurs. Je devais garder le secret même si je ne savais pas pourquoi.

Ce jour-là, je ne suis pas monté dans la montagne. Ma mère a cru que j’étais malade mais je l’ai rassurée. Je lui ai dit que je préférais passer ma journée au calme et que j’avais envie de dessiner et de jouer dans ma chambre. A plusieurs reprises, j’ai posé des questions à mon œuf mais à chaque fois, il me répondait la même chose :

  • Ne parle pas de moi. Laisse-moi là où je suis et attends.

J’étais un peu déçu qu’il n’ait pas autre chose à me dire mais, d’un autre côté, j’étais ravi de pouvoir écouter un œuf me parler ! Il me demandait d’attendre, alors j’ai attendu. Une journée, deux journées, trois journées. Comme c’était long ! La montagne me manquait mais je craignais de ne pas être présent lorsque mon œuf aurait décidé d’éclore. Finalement, l’appel des sommets a été le plus fort. Le quatrième jour, j’ai mis mes chaussures de randonnée et j’ai grimpé vers le sommet de mes montagnes. Elles sont si belles ! Je suis si bien quand je suis tout là-haut près des cimes enneigées. J’ai rencontré des marmottes qui mangeaient des baies sauvages et des fleurs de toutes les couleurs. Au loin, j’ai entendu un loup hurler. Ses cris résonnaient en échos entre les montagnes. J’ai imité ses cris et le loup m’a répondu pensant s’adresser à un de ses congénères !

Il faisait beau et je faisais les mêmes choses que d’habitude mais pourtant, j’avais l’impression qu’il me manquait quelque chose. Je m’ennuyais. Je n’avais qu’une seule chose en tête. Tu sais ce que c’était ? Mais oui, c’était mon œuf arc-en-ciel ! Ma curiosité l’emportait sur mon plaisir de jouer en pleine nature. Je suis redescendu et lorsque ma mère m’a vu, elle n’en revenait pas de me voir rentrer si tôt. Je suis allé dans ma chambre et j’ai ouvert le couvercle de ma boîte. L’œuf était là, il n’avait pas bougé. Je m’apprêtais à refermer la boîte lorsque l’œuf s’est entièrement coloré en un violet extrêmement lumineux.

  • Ne parle pas de moi. Je vais te dévoiler mon secret.

L’œuf venait de prononcer une nouvelle phrase. Quel miracle ! Je me suis approché de lui et je lui ai confirmé que je voulais connaître son secret. Je me suis assis sur ma chaise et j’ai attendu. L’œuf s’est mis à clignoter de toutes les couleurs. Il était violet, puis bleu, puis rose, jaune, vert, orange. Comme c’était beau. Ce souvenir résonne encore en moi comme un moment merveilleux. Soudain, l’œuf s’est soulevé de dix centimètres au-dessus de la boîte et il s’est mis à tourner sur lui-même, tout en continuant à changer de couleurs. Je le regardais, fasciné, sans comprendre ce qu’il se passait.

Alors que je pensais que tout allait s’arrêter, bien au contraire, tout s’est accéléré. L’œuf changeait de couleurs de plus en plus vite et il tournait si rapidement qu’il me donnait le tournis. Sa luminosité était si vive qu’elle se reflétait sur tous les murs de ma chambre. C’était si beau !

Enfin, il a ralenti sa course et il est redevenu arc-en-ciel comme le jour où je l’avais trouvé. J’ai entendu un craquement. Je retenais mon souffle, incapable de bouger, heureux et inquiet de ce que j’allais découvrir. L’œuf s’est posé sur son petit lit de mousse et il s’est ouvert en deux.

A l’intérieur, j’ai découvert la plus belle chose que la nature ne m’ait jamais offerte. Sais-tu ce que c’était ? En as-tu une petite idée ? Je suis sûr que tu ne voudras pas me croire ! Cet œuf magnifique renfermait une véritable petite fée miniature. Comme elle était belle ! Elle ressemblait à un papillon avec ses deux grandes ailes bleues. Son corps était recouvert d’un voile violet qui faisait des reflets verts lorsqu’elle bougeait. Ses pieds portaient des chaussons jaunes et sur sa tête, elle avait un bonnet rose. Une fée ! Qui pourrait croire à mon histoire ? Personne ne croit aux fées ! Je lui ai demandé si elle avait besoin de quelque chose, ne m’attendant pas vraiment à ce qu’elle me réponde. Et pourtant, je l’ai entendue me dire :

  • Ne parle pas de moi. Si les adultes apprennent mon existence, ils vont m’attraper et m’enfermer. Je ne pourrais pas te confier ta mission.
  • Ma mission ?
  • Je suis ici pour te demander de l’aide, Nawak !
  • Mon aide ? Mais, comment tu connais mon prénom ?
  • Je te connais depuis toujours Nawak. Toutes les fées te connaissent ! C’est nous qui avons choisi ton prénom. Tu es l’élu.
  • L’élu ? Mais l’élu de quoi ?
  • Tu es l’élu de notre monde. Nous, le peuple des Alonawak, t’avons choisi pour sauver notre planète.
  • Votre planète est en danger ?
  • Oui, nous avons subi une attaque de la part d’un peuple ennemi, les Maliwak, et nous avons besoin d’être nettoyés de leurs mauvaises énergies. Seul un enfant de la Terre peut nous aider. Et c’est toi qui vas nous y aider.
  • Mais je ne sais pas faire ça, moi !
  • Nous allons t’expliquer, ne t’inquiète pas !
  • Elle est où votre planète ? Dans le ciel ? A côté des étoiles ?
  • Non, nous ne sommes pas des extra-terrestres ! Nous habitons là-haut dans les montagnes. Nous te voyons tous les jours lorsque tu t’y promènes. Nous savons que tu es capable de nous délivrer.
  • Que dois-je faire ?
  • Je dois d’abord t’expliquer des petites choses. Dans la montagne, tu ne pourras jamais nous voir. Nous sommes transparentes. Nous n’avons des couleurs que lorsque nous passons cinq jours dans l’œuf arc-en-ciel. Il nous sert de moyen de transport pour traverser les frontières de nos deux mondes, le tien et le mien. Une fois que l’œuf éclot, nous sommes visibles pendant huit heures seulement.
  • Et vous êtes nombreuses dans votre monde ?
  • Oui, nous sommes exactement cent-trente-huit fées. Moi, je suis Dix-sept et ma meilleure amie, c’est Soixante-trois. Cent-douze avait autant envie que moi de venir te rencontrer mais au jeu du papillon, c’est moi qui ai gagné. J’ai donc été désignée pour faire ce fabuleux voyage jusqu’à chez toi.
  • Dis-moi comment je peux vous aider ?
  • Je t’expliquerai cela lorsque nous serons arrivés dans mon territoire. Tu verras c’est très simple.
  • On le fait aujourd’hui ?
  • Oui, nous n’avons pas le choix. Dans huit heures, ce sera trop tard. En plus, si jamais un adulte rentrait dans ta chambre, je serais obligée de disparaître et tu ne pourras plus jamais communiquer avec moi.

J’ai enfilé ma veste, mis mes chaussures et je suis sorti de ma chambre, mon sac sur l’épaule. A l’intérieur, confortablement installée dans la boîte remplie de mousse, Dix-sept se faisait discrète. J’ai marché jusqu’en haut de la montagne. Dix-sept me guidait jusqu’à chez elle.

Arrivés au pied du plus grand pin de la forêt, elle m’a demandé de la sortir. J’ai posé mon sac au sol et je l’ai aidée à rejoindre la terre ferme. Elle m’a donné ses consignes :

  • Tu vas ramasser une plume de corbeau, un colchique et des épines de pin. Tu vas ensuite les empiler sur la grosse pierre qui est au milieu du ruisseau et réciter la formule magique après moi. J’ai ramené les articles demandés et j’ai répété après elle :
  • Olim Nawak, niwa sani pawilar destrawak, Maliwak.

J’ai répété les mots les uns après les autres, sans en comprendre le sens. Cette langue m’était totalement inconnue. J’ai demandé à Dix-sept ce que cela voulait dire. Elle m’a simplement dit que c’était une incantation qui ferait partir les mauvais esprits Maliwak.

Dix-sept m’a remercié infiniment. Mais honnêtement, je ne savais pas si mon intervention avait eu un impact quelconque. Elle m’a expliqué que seul un enfant humain pouvait effectuer ce rituel qui les libérerait de l’emprise négative de leurs ennemis.

Elle a ajouté :

  • Nawak, maintenant tu es au courant de notre monde secret. Si jamais tu venais à en parler autour de toi, personne ne te croirait, à part bien sûr, les élus qui ont déjà été sélectionnés.
  • Je ne suis pas tout seul ?
  • Non Nawak ! Nous réclamons votre aide depuis la nuit des temps, à chaque fois que nous avons besoin d’un nettoyage. Pour te remercier de ton action, je vais exaucer un de tes vœux les plus chers.
  • Je dois faire un vœu, c’est ça ?
  • Non, tu n’en as pas besoin ! Je sais déjà ce que tu vas demander. Je suis une fée, ne l’oublie pas ! Assieds-toi, Nawak.

Dix-sept a déployé ses ailes et s’est mise à tourner autour de moi. Je l’ai entendu faire une incantation magique :

  • Olamitana Nawak, sawa parko sastira merakina.

Elle s’est arrêtée de tourner et s’est positionnée en face de moi.

  • Je vais te laisser partir, Nawak. Sache que tu as la reconnaissance éternelle de mes amies les fées. Mais nous aurons encore besoin de tes services prochainement. Tiens-toi près ! Tu trouveras bientôt un nouvel œuf. Ta mission sera différente et un peu plus compliquée. Mais grâce à ton vœu qui va s’exaucer, tu n’auras aucun mal à réussir. Fais-moi confiance ! Encore merci, Nawak. Au revoir !

Je n’ai même pas eu le temps de lui répondre. Dix-sept avait déjà disparu. Je me suis alors dirigé vers la vallée pour regagner ma maison. Sur le chemin, j’avais l’impression de voler dans les airs. J’étais léger comme une plume et mes pieds ne touchaient pas le sol… C’était comme si je volais ! Eh oui, je volais comme un oiseau !…


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